dimanche 31 mars 2013

UE 2014 : réussir l'élection du Parlement européen


À peine plus d'une année nous sépare de la prochaine élection du Parlement européen.

En Mai 2014, l'Union européenne risque de se trouver dans une situation dangereuse du fait de la persistance - voire de l'aggravation - de la crise économique et politique qui mine le projet européen dans son ensemble.

L'unité et la solidarité des États et des peuples de l'Union se détériore de jour en jour et la confiance de l'opinion publique envers la construction communautaire et envers les Institutions européennes se détériore rapidement.

L'échéance de 2014 (renouvellement du Parlement, de la Commission et des principaux responsables de l'Union - voir la note précédente) doit donc impérativement être l'occasion d'un redressement de cette situation et de la re-naissance d'un espoir nouveau.

Pour y parvenir, il importe de "réussir" la prochaine élection européenne.

Dans le cas spécifique de la France, il s'agit de faire face aux deux risques majeurs du vote anti-européen et de l'abstentionnisme. Pour cela, au moins quatre conditions spécifiques doivent être remplies :

1. orienter le débat pré-électoral sur les questions européennes et non nationales : c'est la responsabilité des partis politiques (majorité et opposition confondues). Il faut éviter que l'élection européenne ne soit présentée comme un simple vote de confiance ou de défiance vis à vis du Gouvernement en place. Cette élection est la seule occasion pour l'opinion de s'exprimer sur le projet européen et d'influencer son évolution; cette opportunité ne doit pas lui être volée.

2. dénoncer le vote anti-européen : il s'agit de démontrer aux électeurs que ce vote est dangereux, sans issue et sans avenir - que le repli national (ou pire nationaliste) n'est pas une option viable mais un risque politique et économique majeur. C'est le rôle principal des autorités en place comme des représentants des partis politiques responsables.

3. inciter à la participation au vote : le gouvernement doit assumer son devoir civique d'information, de communication et de publicité sur l'importance et les enjeux de l'élection européenne. Cette élection doit être précédée, de la part des pouvoirs publics, d'une grande campagne d'explication sur le projet européen, sur le fonctionnement des Institutions européennes et, surtout, sur le rôle dorénavant central du Parlement européen dans l'orientation et la mise en oeuvre de ce projet.

4. assurer la qualité des candidats à l'élection : les partis politiques doivent s'engager à proposer des candidats crédibles c'est à dire prêts à s'investir  pleinement dans leurs fonctions et pour toute la durée de leur mandat - capables d'assumer ces fonctions du fait de leur expérience et de leur motivation - disposés à rendre compte régulièrement à leurs mandants.


Mais ces mesures ne permettront d'éviter la catastrophe annoncée de 2014 que si une condition préalable et centrale est remplie: un exercice d'évaluation, de clarification et de ré-ajustement des objectifs de l'Union. Tirer les leçons des carences et des erreurs passées et proposer les réformes nécessaires, y compris sur le plan institutionnel.

Ces réformes ne pourront intervenir qu'après 2014 mais elles doivent être identifiées et débattues pendant la campagne afin d'orienter le vote. Ce débat doit être initié d'urgence par les responsables nationaux et européens "sortants".

Nous y reviendrons.

Jean-Guy GIRAUD  





















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